L'année est un peu bizarre. Je ne sais pas trop quoi en penser. Il paraît que c'est dû au fait que ce soit une année à 13 lunes. Et comme je suis assez sensible à ce genre de "croyance", je ne peux que constater le marasme qui m'entoure. Je dois avouer que depuis hier soir et surtout cette nuit, je me sens en décalage pour une fois positif, contrairement aux gens que j'aime et qui m'entourent. Je ne sais ce qui se passe, je ne fais que le constat de vie de mes êtres chers.
Étrangement, les gens que j'aime connaissent la tourmente depuis quelques semaines, et plus étrange encore, cela se passe de quasiement la même manière et au même moment. Je m'explique.
La semaine dernière, je dois en catastrophe aller chercher un de mes ex, qui vient de se faire mettre à la porte par celle qui m'a remplacée, après 3 ans de vie commune. Perte et fracas, mal-être, je suis là pour lui, devant son incompréhension et son incapacité à rationaliser cette situation et cet évènement.
Au même moment, mon meilleur ami se trouve face à sa compagne qui lui annonce, après 6 ans de vie commune, qu'elle part, qu'elle ne sait pas trop pourquoi mais qu'elle a besoin de se séparer de lui, que leur histoire n'a plus lieu d'être.
Deux personnes chères à mon coeur, à mon âme, se retrouvent devant un fait qu'ils n'avaient anticipé, et vu venir. Ils ont été là pour elles, amoureux et attentifs; les ont aidées à grandir, à évoluer, à ce qu'elles soient plus fortes et plus confiantes vis à vis de la vie. Et devenues papillons, elles s'envolent au lieu de faire avancer leurs couples respectifs.
Je suis mal pour eux, suis là pour eux, pour les soutenir, pas les consoler mais tenter de ne pas les rendre aigris envers la vie, envers les femmes.
Et puis tout s'enchaîne.
Hier soir j'appelle mon Juju. Juju? Mon seul regret! Amoureuse, heureuse, nous avons vécu trois ans ensemble, par intermittence. Lui militaire de carrière à l'époque, souvent à l'étranger, quelques perms ensemble, au compte goutte. On se connaissait depuis l'enfance, on était la fierté de nos familles respectives. Et puis un jour, il m'a demandé de faire un choix. Il voulait que je le rejoigne, que je vive avec lui... Mon choix a été de le quitter. Je n'étais pas prête à vivre avec quelqu'un. Je savais que je le rendrais malheureux, même si je l'aimais. Je n'avais pas enterré mes fantômes. Aujourd'hui en me remémorant notre histoire, je me dis que si je lui avais dit oui, oui à l'union, oui à la normalité, je n'aurai pas eu cette cicatrice, je n'aurai pas connu ces moments de douleur et ces saignements de l'âme, mais c'est aussi ce qui fait que je suis MOI aujourd'hui, avec toute ma complexité. Après notre séparation, il a rencontré une jeune femme. Ils se sont posés, et il vivait avec elle ce qu'il aurait aimé vivre avec moi. Nous sommes restés en contact, rares mais toujours aussi complices. Cela faisait huit mois que je n'avais pas de nouvelles; et puis hier soir je lui ai téléphoné, cela faisait trois semaines que je voulais le faire, sans trop savoir pourquoi. Je lui ai fait la surprise hier soir. Et la surprise c'est moi qui l'ai eu! A sa voix, j'ai senti que cela n'allait pas. Elle est partie! Au bout de 5 ans ensemble, elle a pris son envol sans lui. Il est abasourdi. Il m'a avoué qu'il ne s'y attendait pas, qu'il avait tout fait pour qu'elle soit heureuse, et une fois heureuse elle est partie avec un autre. Je me connais, je connais mes sensations, qui peuvent paraître mystiques, mais je sais qu'il n'y a pas de hasard. Il m'avoue que cela fait deux semaines qu'il voulait m'appeler mais qu'il n'osait pas. Nous nous voyons la semaine prochaine. Il a besoin de parler, et même si cela fait 5 ans que nous ne nous sommes pas revus, il n'arrive à s'ouvrir qu'avec moi. Il a besoin de parler, de comprendre... Je ne sais si j'arriverai à l'aider, mais je ne peux le laisser seul comme çà.
Drôle de soirée... Mon ex, mon meilleur ami, mon Juju... et voilà que mon ex-amoureux revient à la charge. Je lui manque, il ne se fait à l'idée que je parte, que je m'éloigne de lui. Et voilà que je me compare à ces filles, qui grandissent grâce au regard de l'autre, grâce à l'affection de l'autre. Touchée! J'ai mal, je culpabilise de lui faire subir çà, comme elles le font subir à mes proches. Je craque littéralement! J'aime ma vie aujourd'hui; j'aime H comme jamais j'ai aimé quelqu'un, et en même temps, j'aime assumer mes envies, mes désirs et mes rencontres, qui n'entachent en rien mes sentiments pour H et les envies que j'ai avec lui de me poser, de construire et d'avancer, même si je sais que certains ne comprennent absolument pas cette façon de vivre et d'aimer. Sex addict? Oui très certainement! Au fil des rencontres, des feelings, des envies... Et assumer sans tricher, sans mentir, sans se voiler la face.
Heureusement j'ai eu H hier soir. Avec sa douceur, ses mots, ses attentions... Je suis heureuse au milieu de tout ce marasme! Je suis heureuse, bien et enfin moi au bout de tant de temps d'errance.
Je me dois de clarifier ma situation avec mon ex-amoureux, je n'ai pas le droit de le laisser espérer qu'il y a des chances que je revienne! Pas le droit de le faire attendre bêtement et de lui faire du mal, il ne le mérite pas. Après des heures de tourments au fond de mon lit, je l'appelle.
1h du matin, nous avons LA discussion. Et enfin il accepte, il comprend. Il me dit ses erreurs, ses déceptions, ses manques. Mais je ne quitterai pas H. Je ne peux pas, je ne veux pas! Pour la première fois de ma vie je suis sereine. La vie fera peut-être que nos routes se recroiseront, je ne sais, mais je veux vivre ce qui s'offre à moi! Je suis curieuse de ce qui m'attend...
Alors oui, je constate la douleur, l'incompréhension autour de moi... Et bizarrement au milieu de tout çà, je vais bien! Pour la première fois de ma vie de femme, je me suis trouvée!
Cette année des 13 lunes est compliquée et synonyme de tristesse et de séparation pour les gens que j'aime, elle est synonyme de changement, d'évolution... Et là où elle est douloureuse pour certains, pour moi elle s'avère être douce, et ce matin, pour la première fois depuis 10 ans, j'ose espérer et rêver... Je vis!!!!!!! Je n'ai plus peur de demain et enfin je regarde devant... Je ne changerai pas de cap!

Je reviens pour un coup de gueule? Non pas forcément... Quoique! En fait cela fait un moment que je pense à ce post. Tout a commencé il y a trois semaines, lors d'une AG de l'asso dont je fais partie, asso un peu spéciale, genre Rotary Club, réunissant des hommes et femmes de 20 à 40 ans. Bref, l'ambiance de deuxième partie de soirée est assez sympa, souvent tous ensemble dans un resto à discuter et rigoler. Il se trouve que ce soir-là, je me suis retrouvée à côté d'un groupe de filles (enfin filles! Femmes à 35 piges mais bon! Bref!! Catégorie dont je fais partie d'ailleurs... arfff!) qui parlaient patins-couffins, etc... La soirée barbante par excellence, où automatiquement la question "ben t'es pas mariée? t'as pas d'enfants? Ben pourquoi?" Vous savez avec cette voix niaise qui vous donne envie de donner des claques! Enfin... Je regardais l'heure tournée, attendant avec impatience le moment du café pour décoller!
Et là, je ne sais comment, elles sont venues à parler cul. Oups pardon! Pas cul, dixit çà fait vulgaire! Donc elles sont venues à parler sexe! Et là j'ai cru MOURIR!!!
Elles ont enchaîné les a-priori sur les positions, la fellation, le cunni, la sodomie! TOUT!!! Elles ont tout passer en revue à elles quatre et j'ai halluciné. A un moment je leur ai demandé : "Mais vous êtes juste Missionnaire?" Ben oui! En choeur!
Elles : La levrette c'est avilissant pour les femmes!
Moi : Mais j'adore sentir sa puissance derrière moi, sentir ses doigts qui s'enfoncent dans mes hanches. Et puis il y a tellement de variantes, comme devant un miroir pour le regarder pendant que je le sens puissamment en moi. Alors je vous dis pas lorsque je leur ai dit qu'une claque de temps en temps sur ma croupe me faisait monter aux rideaux!
Elles : Le cunni c'est pas hygiénique!
Moi : Ben la douche cela existe! Et au pire il existe plein de gel de douche fait exprès maintenant, hypo-allergénique très doux et très frais. Et puis on vous demande pas de lui faire pipi dans la bouche non plus. Moi qui adore l'analinctus! L'ana quoi???? Non franchement! Vous imaginez une femme de 35 ans qui ne sait pas ce que c'est!! Qui n'aime pas je comprends (quoique! rire) mais qui ne connaisse pas!
Elles : La fellation ils ne pensent qu'à çà! "Je n'y prends aucun plaisir! Il ne peut pas s'empêcher de se mettre à gigotter!"
Moi : Mais oui car il se sent bien! Le sentir vibrer, durcir, glisser sur la langue, aller et venir au point de faire l'amour à ma bouche. Vous ne vous êtes jamais aperçues que si vous aimez çà, vous mouillez de la bouche, que cela déclenche une salivation sensuelle? Non??!!??
Elles :  Mais c'est dégueulasse!
Alors là concentration!!! Est-ce-possible d'avoir ce genre de conversations avec des nanas du XXIème siècle! Que certaines n'aiment pas tel ou tel truc je comprends, mais là c'est tellement gros que j'ai l'impression d'être dans la quatrième dimension! Elles me posent la question fatidique... Puis hésitent puis... Je les regarde interloquée quand la plus petite me regarde rouge pivoine...
Elles : "Tu pratiques pas la sodomie quand même?"
Moi : Euh... Pourquoi? C'est illégal je savais pas! Je vois l'attente et l'angoisse de ma réponse sur leur tête de ... Je n'ai même pas de mots! Oui! Oui je pratique la sodomie! Oui j'adore çà!
Oh Mon Dieu! Le vent de panique se fait! Elles me regardent toutes les quatre avec des yeux exorbités!
Elles : Et tu dis çà comme çà? T'as vraiment aucun tabou?
Moi: Non! Pourquoi? Bon j'avoue que j'ai répondu car elles m'agaçaient avec leur air supérieur toute la soirée, à jouer les "coquines" avec les mecs et être aussi coincées dans le dialogue! Franchement je plains leur mec. Donc çà m'a saoulé!
Il faut savoir que pour elles, une nana qui suce, aime la baise, aime la levrette, et horreur suprême aime la sodomie est une pute!!! Alors là j'ai fait explication de texte! Une pute se fait payer pour donner du plaisir à un mec qui n'en a pas forcément avec moumoune, surtout si elle est comme elles! Une pute ne prend pas forcément de plaisir, ou ne jouit pas car ce n'est pas la recherche de plaisir mais de ressources financières dont elle a besoin. Une nana qui aime le cul, la baise, disons le clairement n'est pas une pute! Non non non!!! C'est une femme épicurienne! (L'épicurisme professe que pour éviter la souffrance il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires). Pour moi, le sexe est nécessaire. L'épicurienne, c'est une femme qui aime la vie, l'amour, la chair, la jouissance tout simplement. En fait ces quatre femmes font partie de ces 18% de femmes qui baisent pour procréer. Perso je m'en fous, mais qu'elles ne viennent pas baver sur nous, celles qui aimons çà, en nous traitant de catin (pute version soft vous notez!).
Alors j'ai décidé de mettre le coup de grâce alors que d'autres oreilles étaient venues se joindre à nous, curieux de la discussion. Je suis revenue sur le fait que tu pouvais aimer une pratique mais pas systématiquement. J'ai passé sept ans sans qu'aucun de mes amants ne touchent à mes fesses. H est arrivé et avec lui je me laisse aller. Et je ne trouve rien de plus érotique que lorsqu'il s'allonge sur moi, sur mon dos, que ses mains se referment sur mes seins, que sa bouche se pose dans mon cou, et que son gland se présente à mon anus... Que doucement il ouvre, entre-ouvre... Que je sens ses dents se planter dans mon cou au fur et à mesure qu'il s'enfonce lentement en moi. Qu'au fur et à mesure que la douleur s'installe, ses dents s'enfoncent me faisant gémir et geindre à la fois. Que je sens mes entrailles s'enflammer, ma tête le supplier d'arrêter et ma voix le condamner à continuer. Il n'est jamais aussi tendre et doux que durant ce moment, où nos corps s'emboîtent fermement... Alors oui, je deviens accro à la sodomie à cause de lui, car il la transforme en acte d'amour et pas en acte bestial et décadent... Le décadent? C'est la levrette avec une fessée et quelques tirages de cheveux!!! Ohhhhhhhh!!!!!!
Vous n'imaginez la jubilation de cette conversation, lorsque mes yeux ont croisés ceux des hommes venus tendre une oreille... Je crois qu'il n'y a pas que l'oreille qui était tendue! Mais le but n'était pas là! Non car avant elles me trouvaient fort sympathique, cool, rigolote, sérieuse, posée... Et cette contradiction dans leurs têtes avant mon départ! Il paraît qu'elles ne comprennent pas comment je puisse parler de çà comme çà sans taboo! M'enfin!
Alors oui!!! Je suis sans tabou!
Alors oui!!! Je m'assume! Et être sans tabou, ne veut pas dire que j'aime tout! Il y a des pratiques qui me repoussent ou révulsent, mais chacun ses choix! Moi l'uro-scato très peu pour moi, mais j'en parle sans problème! C'est toujours les tabous, les non-dits, les a-priori qui créent des situations conflictuelles et des malheurs.
Et puis OUI!!! La sodomie peut être sensuelle, peut être douce, l'important est d'être bien avec le partenaire, d'avoir confiance. Pour moi c'est un cadeau, un don de soi, mais c'est mon avis, ma façon de fonctionner, d'aimer... Peut-être pour cela que j'ai refusé cette pratique pendant quelques années. Mais je ne suis pas rouge de honte ou de malaise en en parlant... Çà fait partie de la vie non?
Pourquoi je vous raconte çà ce soir? Tout simplement car l'une d'elles vient de m'appeler pour me proposer de faire un resto ensemble samedi soir... Aurait-elle besoin de conseils? ...
Affaire à suivre....

Il vient de partir... Aujourd'hui j'ai revu mon ex amoureux! Oui... Il m'a appelée hier, pour prendre des nouvelles, savoir comment j'allais, bien qu'il m'ait appelée la veille. Alors aujourd'hui, nous nous sommes vus. Il est passé à ma maison prendre un café, prétextant de me ramener un livre que je lui avais prêté. J'étais nerveuse de le revoir; je ne savais pas trop comment j'allais réagir, car nous ne nous étions pas revus depuis son pétage de plomb au mois de février, et surtout depuis mon début de "relation" avec H.
Alors à 16h, il est arrivé. Je suis tendue, presque stressée, je ne sais pas trop comment je vais me comporter. Et puis il entre, attend que je lui dise pour s'asseoir sur le canapé. Nous retrouvons nos places habituelles... Ironie du sort peut-être. On commence à discuter, de tout, de rien, du boulot, le sien, le mien. La routine. Mais la tension est palpable. Il reste assis près de moi, me regarde. Je sens son regard sur moi; mes cheveux qui ont poussé et je sais qu'il le remarque; mon cou autour duquel j'ai un nouveau pendentif et je sais qu'il le remarque aussi. Il me regarde comme il l'a toujours fait, avec ce regard qui me rend femme, qui me rend moi. Et je me surprends à avoir envie de sentir sa main sur moi, à avoir envie de sa bouche sur la mienne. Çà tourne dans ma tête! Je n'arrête pas de me poser des questions, d'essayer de comprendre ce qui m'arrive. J'ai toujours envie de lui! J'ai toujours des sentiments pour lui! Ou est-ce le manque de H, sa distance de ces derniers jours qui font que...? Je ne sais pas! Je ne sais plus! Je sais juste que si il se penchait vers moi pour m'embrasser je crois que je ne le repousserai pas! Pas cette fois! Je sais juste que mon coeur bat la chamade et que je me sens bien avec lui. Et en même temps, je repense à notre séparation, à son infidélité cachée, à ses absences injustifiées, et je ne veux plus vivre çà.
Alors nous faisons le tour des discussions, et s'installe ensuite un lourd silence. Je ne veux pas aborder le sujet. Il commence à prendre ses affaires, me dit qu'il va me laisser, puis les repose. Je le pousse à me dire ce qu'il a et ... La question tombe comme un couperet : "Et les amours?" Il a l'air rieur presque, son sourire aux lèvres. Il sait que cela fait deux week-end que je passe seule. Je m'attendais à cette question, mais je reste figée. Quoi lui répondre? Je commence à lui expliquer que je suis un peu paumée. Je ne sais pas où je vais avec H, je n'en ai pas la moindre idée. Il me dit qu'il s'en veut, que tout çà c'est de sa faute, et qu'il aurait pas dû péter un câble. Mais il a tort! Nous en sommes là car nous avons chacun nos torts, et pas seulement lui! Je lui explique que j'avais et j'ai envie de passer à autre chose. Que j'aimais nos week-end mais que je veux plus! Une relation "normale" entre guillemets, sans pour çà avoir la maison, la barrière blanche et les gosses. Non! Juste être capable de faire l'amour sans avoir picolé ou sans être défoncés, aller au ciné, sortir, vivre tout simplement. Et que si je suis câline ou tendre, ne pas me prendre un mur, ou qu'on mette de la distance. Il me dit qu'il me comprend, qu'il n'a pas su être à mon écoute, qu'il tient à moi, réellement. Et il me redit ce qu'il m'a dit par téléphone, que je sais ce qu'il ressent pour moi, et que çà le fait chier qu'on ne soit plus ensemble mais que rien n'est perdu! Notre histoire pour lui n'est pas finie, il veut m'attendre. Il veut attendre que je sache ce que je veux, et qui je veux vraiment. Et à ce moment là, j'ai envie de le toucher, qu'il me touche; j'ai envie de l'embrasser, qu'il me prenne dans ses bras... Mais ce n'est pas honnête, ni envers lui, ni envers H. Il a semé le trouble et il le sait, il le sent, il me connaît. Il décide alors de me laisser, de rentrer chez lui.
Mon coeur est serré, car oui je ne sais pas ce que je veux! Pour la première fois de ma vie, je doute de mes sentiments et je ne sais plus. Je sais mes sentiments pour H, la magie qu'il y a entre nous, notre complicité. Mais en même temps, je connais ce regard sur moi, je sais que mon ex amoureux peut m'apporter plein de choses positives, même s'il m'a faite pleurer plus d'une fois. Je ne peux pas me couper en deux, je n'en ai pas le droit. Ma phrase le fait rire! Oui il ne veut pas de moitié, il me veut entièrement à lui, pas en demi mesure. Et il me veut sûre de moi et de mes choix. Il m'avoue avoir envie de me prendre dans ses bras, de me faire un câlin, mais pas tant que je ne sais pas où j'en suis.
Alors il se lève, s'apprête à partir... Il me dit de réfléchir, de faire mon choix. Nous sommes devant la porte d'entrée, qu'il vient de déverrouiller. Je lui souris... Pas envie qu'il parte, mais cela est mieux ainsi, pas envie de le regretter, ou de me servir de lui, ou de me venger du silence de H comme çà. Mais... Sa main se pose sur la poignée... Ma main se pose sur sa hanche et je viens me blottir contre lui. Je le sers dans mes bras, me love contre lui. Ma main retrouve la peau de ses reins, ma tête son torse, mes narines ce parfum que j'ai tant humé. Il pose sa main sur ma nuque, me serre doucement, presque timide. Et je le sens qui embrasse le dessus de ma tête... "Stef, j'y vais... Moi aussi j'en ai envie, mais pas tant que tu auras le cul entre deux chaises." Il a murmuré ces mots. Je me dégage de lui, de sa chaleur, le regarde en lui souriant... Je sais qu'il a raison. Il ouvre la porte, et sort de mon appartement, de cet appartement qui nous a servi de refuge pendant deux ans. "Je t'appelle demain..." Et il est parti en me souriant.
J'ai refermé la porte derrière lui... Tout mon appart sent sa flagrance, je la sens encore! Il a bien fait de partir, je crois que j'aurai fait une connerie sinon... Quoique je ne sais pas si cela aurait été une connerie. Je ne sais plus! Putain encore ce "je ne sais pas"!!!! Il a été gentleman pour le coup, je sais qu'il a senti que j'aurai pu craquer, mais il n'a pas profité de la situation. Il m'a appelée quelques minutes plus tard, pour me remercier pour le café et me dire que cela lui avait fait plaisir de me revoir, qu'il s'est aperçu qu'il tenait toujours à moi, et me répéter que rien n'était perdu, sauf moi, et que c'était à moi de savoir ce que je voulais. La balle est dans mon camp, parait-il.
Je suis en colère! En colère après moi!!! Pendant des années, j'ai rêvé de rencontrer quelqu'un qui me regarde telle que je suis, qui ne cherche pas à me changer, qui me rende belle et femme. Et avec lui, je l'avais trouvé, mais H est arrivé... Et a tout bouleversé, en bien ceci dit. H m'a montré que j'avais droit à la tendresse, à l'amour tout simplement et pas seulement la baise. Mais je sais maintenant que mon ex amoureux m'a aimée et m'aime encore, à sa façon certes mais il m'aime. Et je suis perdue!
Est-ce le manque qui fait que j'ai eu envie de me blottir contre lui? Est-ce le manque qui m'a donné cette irrésistible envie de l'embrasser, mais que je n'ai pas fait? Je me pose la question... Alors je vais attendre mon prochain week-end avec H en toute impatience. Dans quinze jours, je veux un semblant de réponse, il me faut une réponse. Absolument! Je tiens à H mais je tiens aussi à mon ex amoureux! Sincèrement, honnêtement... L'heure des choix arrive, et il va falloir que je me décide, soit l'un, soit l'autre, soit aucun des deux, cela est aussi une éventualité, mais il a raison, je ne vais pas pouvoir rester le cul entre deux chaises comme çà indéfiniment. Il faut que je sache ce que je veux, comme je l'ai toujours su!
Vais-je arriver à faire ce choix? Là est toute la question!

Après avoir croisé Y et J hier matin sur MSN, la décision est prise. Ils prennent le train le soir même, viennent sur ma ville; Y s'occupe de l'hôtel et du train. Ils m'envoient un message quand ils savent où ils sont. La décision est prise... Nul doute, je ne ferai plus machine arrière... Je vais les retrouver le soir même, je le sais. Je ne suis même pas anxieuse, ou stressée... Juste impatiente d'être à ce soir. Presque confiante, sensation très étrange. La journée se passe... J'avoue avoir eu l'homme masqué, lui aussi très excité par ce rendez-vous un peu spécial, et j'avoue aussi avoir eu un moment on ne peut plus torride avec cet homme hier après midi...
Alors vers 17h30, j'ai commencé à me préparer lentement... Épilée pour être la plus présentable et la plus appétissante possible, avant de glisser dans mon bain. J'aime ce bain relaxant avant un rendez-vous que je sais tumultueux en perspective. J'ai pris soin de me sécher, de m'enduire de cette crème pour le corps de la lignée de mon parfum pour rendre ma peau satinée, douce et parfumée... Et puis je me suis habillée comme l'homme masqué me l'a demandé.
J'ai choisi mon porte jarretelles... Noir et dentelle... que j'ai fixé lascivement, mes gestes souples et lents. Et puis j'ai gainé mes jambes de ces bas achetés pour l'occasion à grande maille résille, que je suis venue fixer aux jarretelles. Face au miroir, je m'observe en train de me préparer. Mon téléphone bippe. "Coucou! Hôtel Terminus 20h30 chambre 106. Tu peux monter directement sans passer par la réception, à toute, bisous". Et je me surprends à sourire au reflet, imaginant l'oeil de cet homme masqué me guidant et surtout l'effet que cela provoquera je l'espère. J'attache mon soutien gorge de dentelle noire transparente, soutenant parfaitement mes seins lourds. Je m'observe dans cette glace, plutôt satisfaite du résultat. Ma robe vient vite me recouvrir, enfin en partie... M'arrivant largement au dessus du genou, et avec un décolleté lacé négligemment pour laisser apparaître la dentelle noire recouvrant mes seins.
Une fois maquillée et coiffée, il ne me reste que mes chaussures... Et là je maudis les commandements! Des bottes! Mais il fait super beau! Toutefois je glisse mes pieds mes jambes à l'intérieur, et au moment où je remonte très lentement la fermeture éclair, je sens une vague de chaleur envahir mon bas-ventre... Obéir à ses directives et sachant que dans quelques minutes je vais partager un moment, que j'espère exquis, mes sensation s'enflamment... Je suis totalement excitée en attrapant mon sac, contenant une bouteille de champagne fraîche et trois coupes, et en pensant à ce que je m'apprête à faire. Je prends mes clés et sors de chez moi.
En descendant les escaliers, la résonnance de mes talons sur le marbre fait dresser mes seins à travers la dentelle.
En traversant le boulevard pour aller à ma voiture, le vent sur mes jambes et s'engouffrant entre mes cuisses me fait tressaillir... Je me sens déjà humide. Je sens le tissu léger de ma robe frotter sur mes fesses nues, et à chaque regard croisé j'ai l'impression que les gens savent ce que je m'en vais faire. Je sens mes joues rougir, mes seins durcir, ma bouche s'assécher. Je me sens tellement mieux une fois derrière mon volant.
Je ne mets pas longtemps pour rejoindre le dit hôtel. Il n'est qu'à quelques minutes en voiture de chez moi. Je contourne la gare, et quasiment devant une place. Bizarrement cela me soulage d'être garée juste en face... Je ne sais pas pourquoi, c'est bête... Je mets au moins cinq minutes avant de descendre de voiture, vérifiant mon maquillage, ma coiffure, fumant ma dernière cigarette avant mon entrée dans cette chambre, ramassant mes affaires. J'ai le coeur qui bat la chamade.
Je descends enfin de la voiture, et traverse la rue d'un pas décidé. J'arrive devant l'entrée de l'hôtel... Un peu vieillot... Certainement un hôtel de passe vu le quartier, cette pensée me fait sourire. Je monte la marche... Le sas s'ouvre et je pénètre dans cette entrée mal éclairée et chargée de documents touristiques et le distributeur de capotes dans le coin droit de l'entrée me fait sourire. Mes yeux balaient l'entrée. Personne à la réception. Un ascenseur en haut de trois marches et sur sa droite un escalier. Mes talons claquent sur le faux marbre de l'hôtel mais la peur de croiser quelqu'un me fait prendre les escaliers. 106; ce doit être au premier?... Je monte les escaliers lentement. Le bruit de mes talons est étouffé par la moquette verte passée de l'escalier. J'arrive sur le palier.
Chambre 100 à 112. La chambre 106 est donc dans ce couloir lugubre et sombre, au papier peint jauni et terne, et à la moquette bordeaux plus très fraîche. Mes pas se font plus lents, hésitants, je ne réfléchis plus... Je regarde les numéros sur les portes. 104... 106!
Je reste figée devant la porte... Aucun bruit dans l'hôtel. Je tends l'oreille, aucun bruit dans la chambre... Je frappe légèrement deux fois sur la porte. J'attends... Ces secondes m'ont paru une éternité, me faisant douter qu'ils soient bien à l'intérieur, mais la porte se déloque. Je me retrouve devant une porte déloquée mais fermée. Ma main se pose sur la poignée et une fraction de secondes j'ai peur de ce qui m'attend... Mais je l'ouvre et entre.
La pièce est plongée dans l'obscurité. Les énormes rideaux sont tirés et seul un filet de lumière se faufile dans la pièce. La chambre, je pourrais la qualifier de lugubre, vieillotte et minuscule. Je distingue Y et J. On se sourit à tour de rôles en se murmurant un bonjour. Y est assis sur le lit une personne qui se trouve en face du grand lit sur lequel est assise J. Ils sont l'un en face de l'autre, me regardent entrer, et me laissent m'installer. Je pose mon sac par terre, et m'assois d'instinct à côté de J. Il y a une telle tension dans la pièce... Nos voix qui murmurent, nos sourires qui se devinent, et ses corps qui s'aperçoivent à travers la semi obscurité.
Y est en jean et tshirt, pieds nus. J est en petite robe d'été légère. Ils m'avouent direct qu'ils étaient en train de parler de moi. Y prend la parole, J est un peu intimidée, sa première expérience avec une fille et elle ne sait pas trop comment elle va réagir. Alors Y parle pour elle, m'avouant en chuchotant ce qu'elle aimerait me voir faire ou faire avec moi. Je retrouve la voix chaude et grave de Y qui m'électrise dès que je l'entends dans mon téléphone, ses phrases simples, ses mots parfaitement choisis pour m'exciter, mais je sens que je ne suis pas la seule à réagir ainsi au vu de la respiration de J qui se cale doucement sur la mienne...
Je crois me souvenir que c'est à ce moment là que J a eu envie d'une coupe de champagne, histoire de se calmer un peu, et retrouver ses esprits. J'ai donc sortie les trois coupes, et tendu la bouteille à Y, qui nous a gentiment servies. Nous avons trinqué à nous trois. Je sentais J très excitée et cela me faisait sourire. Nous échangions des sourires complices avec Y. Elle avait passé le premier cap de l'appréhension. J se pencha vers moi et me demanda si je voulais bien l'embrasser... Je l'ai regardée... Et doucement mes lèvres sont venues effleurer les siennes... Je la sentais tendue, toute en retenue... J'avais promis à Y le matin sur MSN, que je ferai attention de ne pas aller trop vite. J'humais sa bouche, ses lèvres. Sa bouche était fine, ses lèvres peu charnues mais si douces. Mes lèvres se posèrent sur les siennes, l'embrassèrent... Et puis je sentis sa langue venir effleurer la mienne. Je la laissais venir vers moi, la laissant découvrir la douceur des lèvres de filles, d'une langue de fille... Même si j'avais une envie redoutable de l'embrasser fougueusement. Mais nos lèvres se sont caressées, nos langues se sont emmêlées longuement, langoureusement... avant de nous séparer, et de continuer de boire notre champagne. Y toujours assis face à nous sur le lit une place, était penché sur le côté, la respiration presque forte...
Nous lui avons demandé en choeur si cela le faisait bander de nous voir ainsi. Il nous a chuchoté un oui...
Je crois que le sourire complice que nous avons échangé avec J au chuchotement de Y était la promesse que nous allions passé un excellent moment....

Voilà ce que j'ai eu sur MSN ce matin à 8h42... Oui nous sommes matinaux par chez nous! J'en suis encore toute chamboulée, et sur le cul surtout! J'ai croisé Y  et ce qu'il m'a dit m'a laissée pantois. Je vous raconte, au risque de vous choquer mais tant pis, cela me fait trop triper. Donc Y a une visite coquine actuellement qui repart fin du week-end prochain. Il me l'a dit par mail hier. Et ce matin, il me raconte qu'ils ont passé une nuit torride, et qu'ils ont beaucoup parlé de moi.... De moi? Je comprends pas trop... Il m'explique que je l'excite beaucoup, par mes mots et par le souvenir de notre escapade à l'hôtel il y a quelques années. Il en a parlé à J, sa visite, et cela l'a beaucoup intéressée, étant elle aussi libertine.
Je suis assez surprise, et flattée quelque part... On le saurait à moins non? Et là, il me demande si je serai partante pour une rencontre réelle, tous les trois sur ma ville. Qu'ils seraient prêts à faire le déplacement et prendre une chambre d'hôtel pour que l'on se retrouve. Je suis sur le cul. C'est vrai que c'est un énorme fantasme pour moi et il le sait, nous en avons déjà beaucoup parlé tous les deux. J'hésite. Je ne sais pas trop. Et puis... Pourquoi pas? C'est vrai. Je le connais, je sais que c'est purement sexuel avec Y, pas de sentiment, pas de mélange affectif... Pourquoi passer à côté de l'occasion?
J'ai de très bons souvenirs de notre rencontre sulfureuse sur Paris il y a quelques années, et les dernières conversations que nous avons eu ont eu tendance à me donner énormément de plaisir. Et puis cela n'engage à rien. Si çà le fait pas, çà le fait pas... Pas grave...
Nous nous connectons ce soir pour en reparler... Tous les trois cette fois... Sourire... Et pour mettre au point notre prochaine rencontre, qui devrait avoir lieu... Demain soir...
Tadam... Risque de canicule érotique en perspective, mais bien sur je vous tiendrai au courant...
Je crois que Beaver va encore faire des siennes...